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À la Découverte de la Toy Photography

Tom Migot de “La Photo Avenue”, Maitre Photographe en Écosse, Expert Adobe Photoshop et Lightroom, lors d’un passage en France à l’occasion de l’un des stages qu’il organise régulièrement, s’intéresse, le temps d’un entretien filmé en vue de faire découvrir la discipline à sa communauté, à la Toy Photography.

Il ressort de tout cela une vidéo d’une heure et quart, allant de la prise de vue au développement, permettant de faire découvrir cette curieuse pratique de la photographie consistant à mettre en scène des jouets, figurines, miniatures, afin de les immortaliser sur un cliché aux allures d’une image de film mis en pause, ou selon la manière de procéder, à une image sortie tout droit de comics :

Et une 2è vidéo, volontairement extraite et éditée à part afin de ne pas surcharger la première. Il s’agira donc pour celle-ci d’un tutoriel Photoshop sur comment créer de deux manières différentes le pinceau “éclair” utilisé dans la photo de Yoda Vs Doku :


Nous sommes un peu plus de 300, en France, à pratiquer “activement” la Toy photography. Ce chiffre est petit mais ne cesse d’augmenter.

Certains y arrivent par le biais de leur passion pour le jouet et l’envie de le mettre en valeur, alors que pour d’autres le petit objet sera simplement le moyen de créer, à sa taille, une scène qu’ils ne pourraient obtenir en version grandeur nature. D’autres encore souhaitent reproduire une image de leur bd préférée ou créer leur propre histoire. 

Peu importe les raisons, peu importe le but, et même lorsqu’il s’agit en grande partie de reproduire une image nous ayant inspiré, chacun fera appel à sa créativité et son savoir faire, à chaque étape de sa progression dans sa vie de photographe, pour produire la plus belle image possible. La discipline est certes amusante mais se pratique tout de même avec sérieux. 

Comme dans quasiment chaque catégorie photo, celle-ci peut être pratiquée, selon les moyens et l’ambition, avec un minimum de matériel, où un smartphone et son flash intégré suffisent, jusqu’à une abondance de matériel composée de plus d’une dizaine de sources de lumière, de machines à fumée (parfois une vapoteuse modifiée, ou simplement détournée de son but premier), et d’un appareil photo réflexe ou hybride muni de sa panoplie d’objectifs interchangeables.

Pour les décors, il y a l’utilisation de ceux que l’on trouve dans le commerce ou bien la possibilité de passer commande à des créateurs spécialisés qui réaliseront le diorama de notre choix, il y a le shooting devant un écran avec une image de fond, mais il y a également, le cas échéant, l’occasion de faire appel à nos “talents manuels” et notre ingéniosité : une grille de barbecue devient une porte de prison, une simple cagette, l’intérieur d’un vaisseau spatial, un carton de papier essuie-tout et du plâtre deviennent les colonnes d’un temple… et si notre maquette d’avion a besoin de nuages, on peut toujours piocher dans le sac de ouate.

Si la scène fait appel à des personnages, à ce moment-là, il faudra également compter sur de bonnes notions de posing. 

Là encore, rien n’est évident. Diriger une personne, possiblement capricieuse, n’est pas donné à tout le monde, et on pourrait penser que se réfugier dans le monde des jouets inertes, au caractère absent, simplifie la tâche, mais comment faire comprendre à une figurine aux articulations plus que douteuses qu’elle doit plier les coudes, les genoux, les chevilles et les hanches tout en regardant dans la bonne direction ? Et si possible ne pas tomber lorsqu’elle recevra un gros “spray” de fumée proportionnellement égal à une tempête équatoriale. 

Pour la position, un bon sens de l’observation est nécessaire, et pour fixer le tout, cela peut aller du fil de fer, en passant par la suspension au fil de nylon, jusqu’à du matériel spécialisé pour le stop motion. 

Sur le cliché final, ce qui nous a aidé à maintenir le sujet doit être invisible. On pourra en effacer les traces en post-traitement, ou camoufler le matériel par les angles de vue directement lors du shooting. De ce côté la palme revient, en tout cas pour ma part, aux photographes de l’école A.C.B.A. Quand tout doit être pensé à la prise de vue car il n’y aura pas de rattrapage logiciel, ces artistes sont “par la force des choses” les plus doués du genre. Et force est de reconnaître qu’ils le sont sûrement aussi pour le posing en général, en tout cas concernant l’attitude du sujet, et pour la composition des scènes dynamiques (avis qui n’engage que moi). On peut aimer ou non le rendu final, c’est une autre histoire car question de goût, mais sur le plan “technique”, c’est indéniablement efficace.  

Enfin, à l’instar de toutes les disciplines photo, vient le temps du développement/traitement qui divise les troupes. Retouche ou pas retouche ? 

Il n’y aura pas de débat ici, simplement des faits : certains mettent le paquet à la prise de vue, jouent avec les effets d’échelles et de perspectives, lumières colorées, et ne retouchent pas leur image incroyablement réaliste ou bien propre au style cartoon (généralement l’“école” A.C.B.A.), et d’autres entrent sans discussion dans photoshop et ses plugins afin d’ajouter des effets spéciaux et passer à l’étape finale du Color Grading qui en ajoutera encore à l’aspect “cinématographique”. 

Du photographe “anti-retouches” à l’infographiste, chacun y trouvera son compte.

Le tout est comme pour chaque pratique photographique, prendre du plaisir dans ce que l’on fait. Si l’on arrive à s’amuser en travaillant, comme dirait Michael Scott, c’est gagné.


Voici quelques-uns, mais pas les seuls, des représentants actifs de la Toy Photo française. 

Évidemment la liste est loin d’être exhaustive concernant les Toy Photographers en général et ne représente pas même la totalité du fleuron français, elle contient uniquement des photographes talentueux dont je connais le travail et pour lequel j’ai beaucoup de respect ou d’admiration.

Je suis désolé pour ceux qui rentrent dans ce cas de figure mais que j’ai oubliés. 

Il y a évidemment “un ou deux” grands noms dont je ne parle pas car bien que connaissant leur excellente réputation, je ne connais pas plus que ça leur travail et je me refuse, simple question de règle de conduite, de parler sur ce site de quelque chose que je ne connais pas. Je ne parle pas non plus des Anglo-saxons les plus connus, dont le travail n’est ni pire ni meilleur, suffisamment de personnes le font déjà.     

Pour commencer, les 5 photographes responsables (administratrice, administrateur et modérateurs) de la page Facebook Toy Photography – France, groupe privé francophone réunissant 325 membres à l’heure actuelle :

Alexandra Guion-Wiame – Valzuji

Administratrice de Toy Photography France, Présidente de l’association Toy Photo French Force. 

Active et bourrée de talent, elle s’est très rapidement fait un nom grâce à son style qui en inspire plus d’un mais qui cependant reste reconnaissable entre tous. 

Elle adore les personnages tels que Nosferatu et autres créatures d’“horreur” qu’elle sublime par son choix de couleurs et l’utilisation de fumée, dans une composition préparée aux petits oignons, au dynamisme soutenu par son typique et approprié plan cassé (horizon incliné). Elle accentue le côté sombre et saturé de ses photos en travaillant uniquement en pièce fermée. Elle appelle ce style “Neon Demon”.

Elle aime avec tout cela faire passer des émotions dans ses photos. Et elle y parvient chaque fois

Maintenant, place à une petite présentation d’Alexandra… par Alexandra : 

J’ai 44 ans et je collectionne les jouets depuis toujours. J’ai découvert la Toy Photo en 2017, et j’ai décidé de me lancer officiellement en janvier 2019 en créant un compte Instagram dédié à mes photos.

Je n’ai aucune expérience en photographie. J’ai commencé en tâtonnant avec mon téléphone, puis un APN (Canon), des guirlandes de noël en guise de lumières. Aujourd’hui je ne connais toujours pas la vraie technique photo, mais j’ai trouvé mes marques. Je suis passée à l’objectif macro, quelques lumières en plus.

L’important est de se faire plaisir et de se lancer sans se comparer aux autres.

BTS d’une scène similaire :

Retrouvez-la sur Instagram : @valzuji

Facebook : Alexandra Guion-Wiame

#ToyphotoFrenchForce


Alexandre Cerf – Bad Boys Bad Toys

Administrateur de Toy Photography France, membre fondateur de l’association Toy Photo French Force et membre de la Team Hyper Collab. 

En voilà un à côté duquel on ne doit pas passer !

Aussi humble que talentueux, ayant sont propre style mais capable d’en reproduire un autre juste pour une dédicace. Portrait ou scène fouillée, avec ou sans fumée… rien ne l’arrête ! 

Comme il le dit, “il fait ça dans son coin et a simplement l’impression de partager ça avec la bande de copains, et si ça nous plaît tant mieux”, mais du haut de toute cette simplicité, ce Monsieur a quand même exposé en galerie, parmi de brillants artistes, représentant les couleurs de la Toy photography. 

Voici une présentation plus complète avec ses propres mots :

Je m’appelle Alex et j’ai 38 ans.

Cela fait quasiment 3 ans et demi que je me suis lancé vraiment dans la Toy Photo. 

(Je ne compte pas les craquages d’il y a 10 ans, Facebook me les rappelle bien …)

C’est bête à dire, mais je ne me considère pas comme un photographe. D’abord comme un adulte qui voulait refaire sa collection d’enfant. Et qui prenait ses jouets en photo. Et de fil en aiguille, les photos au Smartphone ont laissé la place aux photos à l’APN, j’ai récupéré un d3200 de Nikon qui ne servait plus à mon paternel, il y a eu l’achat de petites loupiotes, de la couleur, un nouvel objectif Macro à Noël, plein de petites choses sur plusieurs mois…

N’ayant pas de formation professionnelle de l’image, je fais toujours tout au feeling. J’ai une image en tête, j’essaye de la retranscrire avec mes jouets, les décors que je bricole, les scènes que j’habille avec des accessoires… Et bien souvent, une fois que j’ai obtenu l’image désirée, je tente une variante en décadrant un peu, en changeant quelques petites choses, et bien souvent, je préfère la variante. 

BTS :

Retrouvez-le sur Instagram : @badboysbadtoys


David Cerf

Modérateur sur Toy Photography France, membre fondateur de l’association Toy Photo French Force. 

Bon eh bien là, il y a carrément un terme connu de tous en TP française pour décrire les petites tueries qu’il publie fréquemment : KillDav

Ses composition, sa lumière, l’utilisation de la fumée, de décor matériel, la colorimétrie, tout est là pour donner à chaque fois à son image un vrai côté cinématographique qui nous fait rêver. En terme de rapport thème/esthétique, sur le nombre, je peux dire que ce sont mes toy photos préférées. Technique et artistique ! ! Du 100 % !

Place à sa présentation :

Né en 1977.

Enfant, passionné de dessin, de bandes-dessinées (Tintin et Astérix) et de dessins-animés (Récré A2 puis le Club Dorothée), je voulais être dessinateur de dessins-animés ou de BD.

Adolescent, à ces passions s’ajoutent les mangas, les séries TV et le cinéma.

Je voulais être caméraman sur des travellings (opérateur steadicam).

Bref, passionné par l’image depuis très longtemps.

J’étais lecteur de SFX (magazine sur les effets spéciaux).

Avant internet et les bonus DVD, difficile d’avoir accès aux making-of mis à part quelques VHS importées hors de prix à la FNAC.

En quatrième de couverture de SFX, il y avait des coupons à envoyer avec un chèque pour commander des figurines Alien et Matrix McFarlane/Spawn ou des têtes de Terminator.

J’avais acheté quelques pièces que j’ai revendues à l’âge adulte.

Je suis devenu depuis ingenieur du son en télé.

Passionné particulièrement par Retour Vers Le Futur et Terminator (aaah les voyages dans le temps), j’ai racheté certaines pièces et d’autres comme des Hot Toys Retour vers le Futur (figurines et voiture).

En 2019, pour montrer ma collection à des amis, je l’ai prise en photo…en me disant « tiens, avec la lumière comme ci et le cadrage comme ça, ça peut être sympa ».

Mon cousin Alexandre (BadBoysBadToys) m’a dit « ah, toi aussi tu te mets à la Toy Photo ? »

Ne sachant pas ce que c’était, il m’a expliqué.

J’avais trouvé ainsi mon moyen d’expression qui regroupe mes passions.

J’ai donc revendu mes Hot Toys 1/6 pour acheter des figurines NECA 1/12 ainsi que des décors ExtrêmeSets et 4 Ulanzi pour la lumière avec des filtres de couleurs.

J’avais un appareil photo (Canon 550D) que j’ai ressorti pour l’occasion.

J’ai essayé plusieurs objectifs pour finalement choisir le Sigma 17-70 mm F2,8-4 DC Macro OS HSM Contemporary qui me permet d’être près des figurines tout en pouvant faire la mise au point, travailler en courte ou longue focale tout en permettant une grande ouverture et ainsi avoir une profondeur de champs faible.

J’aime le flou et attarder le regard sur des zones particulières de la photo, je trouve cela esthétique.

Depuis, j’achète toujours des figurines 1/12 mais mieux articulées, avec des vêtements en tissus, des minis Hot Toys en quelques sorte toujours dans les univers des films des années 80/90/2000 (Sentinel, Mafex, Figma, Mezco et des 3rd Party telles que Filix Toys, Patriot Studio, PCToys, PWToys…).

Je complète aussi avec d’autres décors ExtrêmeSets, des accessoires (impression 3D, AliExpress…) et ai investi dans de l’éclairage LumeCube (un panel mini et un cube) ainsi que de l’atmosphère aérosol et une petite machine à fumée.

J’essaie donc de coller au mieux en terme de cadrage, de lumière et de grain à l’esthétique de mes films préférés des années 80/90/2000, soit en reproduisant des plans fidèlement, soit en reproduisant des scènes mais avec un autre axe, avec une affection particulière pour les gros plans et la contre-plongée. Exemple avec cette scène de Terminator :

NDLR : Ma photo préférée de 2022 :

BTS :

Retrouvez-le sur Instagram : @little_big_boy_junior


Guillaume Divry

Modérateur sur Toy Photography France, membre fondateur de l’association Toy Photo French Force, et membre de la Team Hyper Collab.

Il fait partie de ceux qui ont un vrai goût pour la composition et l’esthétique. Là encore, c’est un photographe au style reconnaissable et qui reste pourtant très humble.

Il y a ceux qui arrivent à la Toy Photo car la figurine est le moyen le plus simple de mettre en images leurs idées, mais il y a ceux qui y arrivent car la photo est le moyen de mettre en images… leurs figurines. L’objet n’est plus simplement un moyen mais toute LA raison. 

Devinez à quel groupe appartient au départ le plus que sympa et talentueux Exarkun/Guillaume :

Je suis collectionneur de jouets plus que photographe à la base. J’essaye d’apprendre et de progresser à chaque photo.

J’aime peindre des figurines, retoucher mes action figure et raconter des histoires avec, en les photographiant.

Sur cette photo en particulier, j’ai choisi la pose avant de faire l’histoire qui allait avec. (c’est souvent comme ça que ça me prend d’ailleurs). 

Ce Miles Morales Sentinel est tellement bien articulé que j’aime le mettre dans des positions impossibles à faire avec d’autres gammes. Puis l’idée m’est venue de faire comme s’il était sur un toit tombant dans un guet-apens avec les projecteurs qui se braquent sur lui. La base est une colonne extrême set, il y a une lampe Ulanzi en dessous avec un mouchoir dessus pour atténuer. 

J’ai retouché sur photoshop dans un premier temps puis ajusté sur mon smartphone avec Snapseed. La neige a été ajoutée sur Lens Distorsion.

Retrouvez-le sur Instagram : @exarkun02


Jed Seth 

Modérateur sur Toy Photography France.

Là, il y aurait tant de choses à dire… avec ce photographe, on rentre vraiment dans un univers et une passion particulière. Il est à part. Je connais pas mal de photographes mais pour moi, lui est unique. Juste une chose, quand je pense à Jed Seth, je me dis : Dans la vie tout peut être catch ! 

Je ne vais rien gâcher et je le laisse se présenter :

Mes débuts dans la Toy Photo remontent aux années 90s. Je ne savais évidemment pas que je me lançais dans quelque chose qui allait devenir, 25 ans plus tard, une véritable passion.

Tout a commencé lorsque j’avais une dizaine d’années. J’avais des jouets que j’utilisais en mélangeant les univers (des GI Joes, des Musclors, des Tortues Ninja et des catcheurs WWF Hasbro). J’en avais beaucoup, je suis conscient de la chance que j’avais. Je me souviens avoir construit toute une ville en carton pour mes figurines. Le Dimanche, j’avais l’autorisation de tout installer dans le salon, c’était assez incroyable. Mais j’avais déjà le sentiment que tout ça était assez unique et j’avais envie de partager mes jeux et mes décors avec mes amis. Alors lorsque j’ai été assez grand pour avoir un appareil photo (argentique, évidemment, le numérique n’existait pas), j’ai pu prendre mes figurines dans la ville en carton que j’avais construite. C’étaient mes premières Toy Photos.

Cette passion pour le catch, c’est arrivé à cause des jouets. Un jour, (toujours dans les années 90s), j’entre dans un supermarché et là, dans l’entrée, il y avait des dizaines et des dizaines de figurines WWF Hasbro (c’était la belle époque des jouets). Je ne connaissais pas ce sport et j’ai donc fait des recherches : j’ai été accro assez rapidement.

Le temps a passé. J’ai rangé mes jouets.

Et puis avec l’arrivée d’Internet, j’ai pu découvrir et me rapprocher de personnes qui avaient cette même passion. Pour leur présenter ma collection, j’ai décidé de faire un grand match de catch qui mettrait en scène toutes mes figurines.

Mes amis ont adoré et ils m’ont réclamé un autre « épisode ». Alors j’ai créé la « JWF », une fédération de catch en figurine. A l’époque, j’avais même créé un site internet où je postais tous mes matches. J’ai fait cela pendant 4 ou 5 ans.

Et puis après, j’ai découvert des groupes de Toy Photographers, j’ai ouvert à nouveau tous mes cartons de jouets que j’avais gardé et j’ai basculé définitivement (mais toujours avec une passion spéciale pour le catch).

Aujourd’hui, mes figurines ont une trentaine d’années. Même si j’adore prendre en photo des figurines plus récentes, ces figurines WWF Hasbro me ramènent directement dans cette période qui me rend un peu nostalgique. D’autant que je mets un point d’honneur à essayer d’être le plus fidèle possible à l’Histoire du Catch. Quand je prends une photo des lutteurs en action, c’est lors d’un match qui a réellement eu lieu. Et j’essaie même, dans la mesure du possible, de faire une action précisément telle qu’elle s’est passée. Je me plais énormément à faire un travail comparable à un historien du sport. En fait, pour être précis, je vais m’arrêter sur un catcheur précis, je vais faire quelques recherches sur sa carrière. Ensuite, je vais regarder le match (Internet est une mine d’or de ce côté-là !) et puis je vais mettre mes figurines en action. Et pour parler de ces figurines vintages, elles me plaisent également car très peu de Toy Photographers les utilisent. Comme elles ont peu d’articulations, elles sont très difficiles à mettre en scène de façon fluides. C’est un vrai défi à chaque photo et je m’amuse beaucoup à le relever. Et puis ça me permet aussi de me démarquer un peu des autres photographes qui sont dans ce domaine car 95% d’entre eux utilisent des figurines récentes et très bien articulées.

Depuis plusieurs années, j’ai été remarqué par certains catcheurs qui ont été touchés par les hommages que je leur fais. Parfois, j’ai la chance d’échanger quelques mots avec eux et d’autres fois, ils me font l’honneur de partager mes photos.

L’année dernière, Joey Knight, un lutteur Canadien m’a même contacté pour me dire qu’il adorait mes photos et qu’il rêverait que je fasse des clichés avec sa figurine en action (qu’il a lui-même commercialisé). Pour se faire, il m’a envoyé sa figurine en cadeau en me disant que je pouvais l’utiliser autant que je le voudrais. A chaque fois que je fais une photo avec sa figurine, il m’envoie toujours un gentil message. Ça fait vraiment plaisir !

Et puis j’ai également eu la chance d’être contacté par Inside the Ropes Magazines (un magazine Anglais de catch qui est lu dans le monde entier). Le big boss du magazine m’a écrit lui-même sur Instagram pour me dire qu’il voudrait utiliser mes photos dans une mini rubriques de son magazine. C’est comme ça que pendant presque 2 ans, j’ai pu avoir l’honneur d’avoir l’une de mes photos chaque mois dans le magazine avec un petit encart qui raconte le match que je mettais en image.

Mon prochain challenge, c’est de développer une activité professionnelle autour de la Toy Photo en me rapprochant de marques de figurines. Plus qu’à croiser les doigts et frapper aux bonnes portes.

Vive la Toy Photo.

BTS :

Retrouvez-le sur Instagram : @jed_seth

Et pour l’univers catch : @jed_wrestling


Et on continue avec, par ordre alphabétique :

Axel Lnc 

“Un ovni a été égaré dans les salons de la Toy photography”… 

Mais non ! Ce n’est pas un ovni, c’est Axel !

Alors lui…

Le 101% fait main, sans Photoshop ou autre logiciel. Un fier et digne représentant du modèle A.C.B.A (Articulated Comic Book Art). 

C’est sans aucun doute le Roi des échelles et de la perspective, capable de tromper n’importe quel oeil avec ses scènes toujours très “fouillées”, garnies d’astuces pour les angles de vue, positions et tailles des sujets, aussi bien que pour les matériaux à utiliser.

Pour le laisser se présenter :

J’ai commencé en 2014, il n’y avait absolument pas autant de tutos et d’émissions sur la Toy photo qu’aujourd’hui, c’est vraiment chouette que ce soit aussi populaire aujourd’hui, toutes proportions gardées.

Je tiens au 100% fait main car j’aime montrer, étant moi-même une buse là-dedans, qu’il est largement possible de faire quelque chose d’acceptable sans maitriser les logiciels, qu’il est possible de faire voler un personnage, de le faire courir, sauter etc.. avec un angle et des astuces naturelles.

BTS


Retrouvez-le sur Instagram : @hixxel Sa page principale sur laquelle il essaie d’être large dans la TP, sur le contenu, BTS, fast review, posing…

https://www.youtube.com/@hixxeltoyphotography4068 Sa chaine, où il propose d’autres contenus, comme le « derrière l’objectif commenté ». Il prend plus de temps pour expliquer un set-up, etc. Il y a aussi des fast-posing pour voir rapidement ce qu’a une figurine dans le ventre, des reviews.

Facebook : Hixxel Toy Photography htt Il y présente les figurines, ses dioramas, customs de figurines, véhicules qu’il refait entièrement.


Cyril Mallet  

Cet article ne s’adresse pas aux aficionados, c’est certain, et justement, je m’adresse ici à ceux qui ne connaissent pas cette discipline : sachez que si vous voulez un style que l’on reconnaît à chacune des photos, il faut regarder les clichés de ce photographe. Il y a toujours dans ses images un vrai travail de composition, mais aussi et surtout de lumière. Je pense pouvoir dire sans me tromper qu’il a un style reconnaissable entre tous, même par les débutants en photographie. Quand on voit un de ses clichés, on peut prendre les paris tranquillement et dire : Ça, c’est du Cyril Mallet ! Sa lumière ne vous trompera pas. C’est magnifique, subtile, travaillé.

Trêve de bla-bla laissons-le s’exprimer :

Moi c’est Cyril, 41 ans. 

Je suis photographe amateur passionné depuis déjà 8 ans. 

J’ai commencé la photo par la photo de paysage. Puis au bout de quelques années, je découvre la Toy Photography et je suis tombé sous le charme de cet univers de la photo très peu connu en France. 

La Toy Photography me plaît autant car elle permet de jouer sur la carte de la créativité avec la création de scène, de décors, de mise en place des figurines et bien sûr la gestion de la lumière. 

Pour la lumière, j’utilise toujours le light painting en intérieur. Je trouve, pour moi, que c’est la meilleure lumière pour donner du caractère à l’image. 

J’utilise aussi le bracketing d’exposition et le blending sur photoshop pour assembler mes raws et obtenir la lumière que je veux. 

Pour les idées photos, j’aime mélanger les univers et créer des scènes humoristiques. 

Retrouvez-le sur Instagram : @cyril.mallet.photography

Facebook avec sa page Cyril Mallet Photography 


Julien Lamoureux

“Je doute toujours de mes photos.”

Pourtant, Julien a été l’un des membres fondateurs et modérateur du groupe Toy Photography France (c’est même lui qui m’y a invité). C’est dire s’il connait et maîtrise le sujet.

Il est l’un des rares à shooter de l’échelle 1:6 avec ses magnifiques figurines Hot Toys.

On pourrait penser, vu la taille du sujet, qu’il est plus aisé de shooter à cette échelle… c’est plus gros, donc plus de détails, donc plus beau… que nenni ! Pour shooter à la même échelle je peux témoigner d’une part qu’il est extrêmement difficile de mettre en position ces figurines dont les articulations limitées ont tendance à revenir d’elles-mêmes, et d’autre part que l’on fait ensuite face au problème de la taille du décor. 

Pour cela, il faut donc soit shooter devant un écran et être doué en intégration et gestion de la lumière (pour faire coïncider l’éclairage de la figurine avec l’éclairage de la photo en fond d’écran), soit avoir de très grands décors (une scène un peu trop petite nous fera très rapidement affronter les problèmes de perspective causés par l’optique) et donc là encore, avoir de très bonnes notions en éclairage, ce afin de maîtriser la multitude de sources à utiliser pour le nombre de points à éclairer (parfois une dizaine sur une surface de 2 m X 1m).

Un autre souci : ces figurines sont très détaillées, elles ont un aspect plus “réel” que jouet, il faut donc obtenir un rendu hyper réaliste. Bonne chance !

Place à sa présentation :

Moi, c’est Julien (IG : Play_with_lyke) j’ai toujours eu la photographie pour loisir, sans grande prétention. Naturellement Instagram est vite devenu mon réseau social favori sur lequel partager ma passion première : le gaming, tout en photo. 

Au fil du temps, photographiant mes diverses réceptions de Collectors de jeux/figurines, je me suis pris au jeu de mettre en scène mes figurines, bien avant de savoir que cette discipline avait un nom et possédait une communauté internationale.

À force de pratique et de partage sur ce réseau, j’ai fait la connaissance de plusieurs Français dont Valentin (IG : Toyznotagame). 

Il avait pour projet de créer un groupe communautaire français, afin de maximiser les échanges, le partage, des tutos, infos figurines etc. Il m’a donc proposé d’être modérateur, ce que j’ai accepté pour un temps. Rejoints peu après par Alexandra (IG : Valzuji) qui a su « manager » cette communauté en y proposant plusieurs activités, animant d’avantage le groupe, et accueillant ainsi de nouveaux adhérents. 

Le groupe étant entre de bonnes mains, j’ai choisi de me retirer de l’équipe de modération. 

Loin d’être le plus productif en terme de photo, je fais une bonne séance photo lorsque je reçois une nouvelle figurine, qui finit posée et exposée en vitrine pour ne plus y bouger.

Retrouvez-le sur Instagram : @play_with_lyke


L’équipe des jouets Officiel

L’avantage d’écrire ses propres articles, c’est de pouvoir choisir de quoi ou de qui l’on veut parler. 

L’équipe des jouets Officiel, j’y tenais particulièrement et pour au moins deux raisons : 

Le nombre et la qualité de ce qu’il produit… produire beaucoup c’est facile, produire bien c’est moins facile, mais produire beaucoup et bien, ce n’est pas donné à tout le monde. Et pourtant, c’est ce qu’il fait ! Impressionnant. Il est donc à mes yeux un vrai représentant de la discipline.

Deuxième raison : de par son univers et la qualité de ce qu’il produit, il a réussi à me faire aimer quelque chose qui ne me plaisait pas du tout au départ. Réussir à faire changer d’avis une personne n’est pas donné à tout le monde…

Le voici donc en quelques mots :

J’essaie de faire à chaque fois mieux, et j’essaie surtout de ne pas faire comme tout le monde, et ce n’est pas évident. De plus, je n’ai malheureusement pas le talent de savoir me servir de Photoshop pour pouvoir les mettre en valeur.

Je ne suis pas photographe, je n’ai aucune base sur la photographie, j’apprends tout seul, j’apprends de mes erreurs et YouTube m’aide un peu, surtout pour manipuler Photoshop quand j’en ai besoin. 

J’essaye d’avoir quelques bases minimes.

Ce qui me plaît dans la TP, c’est la mise en place, c’est de visualiser dans ma tête la scène (qui sera totalement différente en photo 🤣), c’est de m’inventer l’histoire qui me mènera à la photo finale et ce qui me déplaît le plus… c’est le côté Photoshop. Sans doute parce que je ne sais pas très bien m’en servir. 😁

Je peux passer un après-midi à faire une photo qui sera supprimée à la fin parce que quelques détails m’auront chagriné (regard dans la mauvaise direction, main mal placée, etc.).

Retrouvez-le sur Instagram : @lequipedesjouetsofficiel

Facebook : L’équipe des Jouets Officiel


Ludo Opsomer 

De temps en temps, il y a des personnes que l’on prend comme références pour une raison ou une autre et elles nous donnent envie de nous dépasser.C’est plutôt rare en ce qui me concerne, non pas que je sois imbu de ma personne, ou alors je le suis sans le savoir, mais c’est surtout que poussant assez loin le “peaufinage”/perfectionnisme, je ne trouve jamais grand-chose ou grand monde qui me fasse me remettre en question plus que ce que je ne le fais naturellement. 

Et pourtant ce Ludo/ol-design, bien souvent, me fait me remettre en question et douter de la qualité de ce que je fais. 

Une fois une de mes photos terminées, si je la trouve pas mal, je vais sur son Insta et je re-regarde les siennes. Là, je me dis, “est-ce que ce que j’ai fait est vraiment ridicule à côté ?” Et en comparant certains points comparables dans nos clichés, je vois en partie ce qui cloche dans mon travail, là où lui aurait été plus loin, et je retourne titiller mon image. 

Cela m’a poussé à me perfectionner dans PhotoShop car c’est surtout en post-traitement que j’avais des lacunes comparativement à la prise de vue. J’avais déjà les grosses bases d’un niveau avancé dans ce logiciel mais aujourd’hui, après presque trois ans à faire des exercices quotidiens en profondeur, je me ballade grâce à cela dans PhotoShop comme à la maison…
Ludo est du niveau d’un Nemanja Sekulic, Phase Runner, Benny Production… Le niveau qu’on souhaite atteindre, celui pour lequel on travaille. Je ne serais pas surpris de voir un jour une de ses images en affiche de film.

BTS :

OL-Design : Sur cette photo, l’idée était de mettre en avant ce petit modelkit de voiture que j’ai thématisé “Jurassic Park” pour l’occasion (montage, peinture, stickers…). L’histoire d’un livreur qui se balade toute la journée à travers le parc.

Parce que la TP c’est aussi ça, c’est créer des choses qui n’existent pas forcément, au gré de nos idées les plus farfelues !

Retrouvez-le sur Instagram : @ol_design  

Site web : www.ol-design.fr


Mani Johnson

Fondateur de l’Hyper Collab

Du lourd, du très lourd, du rendu cinématographique. Le souci du détail et un vrai questionnement dans l’approche de chacune de ses photos.

Il a commencé il y a très peu de temps et il a rapidement atteint un niveau que beaucoup ne pourront qu’espérer. D’ailleurs, je ne vais pas en discuter trois heures car il y aurait encore beaucoup à dire, mais pour expliquer ceci, voici un petit échange que j’ai eu avec lui lorsque bluffé par son travail, je lui ai dit qu’il avait du talent :

C’est pas du talent, c’est du travail, de la rigueur, beaucoup de temps passé et pas mal de réflexion sur mes photos. Parfois c’est moins bien et parfois c’est réussi.

Si c’est nul, il faut me le dire je préfère tomber, expérimenter et me faire critiquer, c’est comme ça qu’on évolue et qu’on avance.

J’ai commencé au premier confinement, je voulais apprendre à me servir de mon reflex et c’est soit difficile de trouver des cours potables, soit il faut passer par la case paiement…

Et finalement, j’ai rencontré un photographe amateur avec lequel j’ai fait un appel visio une après midi, chacun chez soit, chacun notre appareil sur trépied, une figurine sur une table, et il m’a fait comprendre le triangle d’exposition en jouant sur les différents paramètres ainsi que la profondeur de champ.

Retrouvez-le sur Instagram : @ mani_johnson69


Nicolas Freliez

Membre de la Team Hyper Collab. 

Un passionné par la lumière, comme il le dit lui-même. Et c’est bien ce que l’on demande à un photographe ! Avec lui ça se ressent à chaque photo. Elle est belle, maitrisée, cohérente avec la scène. Ce n’est pas un heureux hasard si tous ses clichés sont toujours très appréciés par la communauté. 

Ses dioramas sont aussi toujours d’une grande qualité et enrichissent incontestablement ses compositions.

Mais qui es-tu donc, cher Monsieur ? 

Nicolas ou Kalhan sur les réseaux sociaux, j’ai commencé la photo y a déjà plusieurs années, mais seulement pour mon plaisir perso, sans notion de partage sur les réseaux. C’était seulement de la photo souvenir, mais j’essaye de faire de la jolie photo. Des portraits de mes filles, des amis, un peu de paysage, etc. 

J’ai commencé la toyphoto y a moins d’un an, après avoir suivi pendant pas mal d’année le travail de Joe comme beaucoup d’entre nous. Petit à petit, j’ai découvert ses interactions avec d’autres photographes et de fil en aiguille, découvert aussi leur travail. J’ai commencé à discuter avec Alex (Bad Boys Bad Toys), ce qui lui a inspiré ce long thread sur les accessoires pour commencer la toyphoto et ça m’a beaucoup aidé. De l’autre je suivais aussi Megscustom sur twitter, qui crafte pas mal de beau diorama tmnt, ça m’a lancé dans les dios pour commencer quelques photos. J’ai passé pas mal de temps à faire des portraits avec de la lumière, pour expérimenter un peu le placement des sources lumineuses. Puis j’ai commencé à tester avec des dios et des accessoires, c’est vraiment le secret des belles photos que je peux voir par les copains de la French Force, rendre ça le plus ancré dans le réel. Généralement, je note mes idées sur un fichier. La plupart du temps pour des figurines précises, mais parfois elles peuvent être interchangeables. Si je n’ai pas le diorama qui va, je me lance dans la création du décor, l’achat de quelques accessoires, voir même l’achat d’une figurine pour une idée que je viens d’avoir. Si j’ai tout je me lance dans la prise de vue, bien souvent l’idée de cadrage que j’ai en tête ne convient pas ou le résultat est différent de ce que j’imaginais. Je me suis découvert une vraie passion pour la lumière donc j’essaye toujours d’avoir une belle lumière, même si la photo n’est pas parfaite dans la pose, le décor, etc. 

Je suis graphiste mais pas technicien, je fais de la mise en page ou de la création de support donc je ne suis pas forcément un grand photoshopeur, je retouche assez peu mes photos en dehors du développement de la photo et d’effacer quelques supports ou d’ajouter un peu de contraste par ci par là pour faire ressortir un détail.  

La toyphoto ça allie parfaitement 2 passions que j’ai, la photo et la pop culture. En plus on bénéficie vraiment d’une super communauté, super ouverte, bienveillante et qui soutient les nouveaux et n’hésite pas à conseiller (je passe mon temps à poser des questions à Joe, David, Mani, Alex, etc. La liste est longue). Je suis assez curieux, j’aime savoir comment fonctionne les choses, comment les autres arrivent à ce résultat. Ce n’est pas souvent qu’on peut voir ça dans d’autres communautés. Ces échanges avec la communauté, c’est aussi un vrai moteur pour s’améliorer, quand on voit le travail de David (LBBJ), de Mani, d’Alex (BBBT), d’Alexandra (Valzuji), de Boris (Lbo) et de tous les autres, en tout cas moi, j’ai qu’une envie arriver à faire aussi bien qu’eux.

BTS :

Retrouvez-le sur Instagram : @kalhaaan


Valentin Phoreau

And Last but Not least… 

Il arrive en dernier, mais uniquement pour une question alphabétique.

Comment ne pas parler de Valentin, celui qui est à l’origine du plus gros groupe français sur la Toy Photography ? 

Comment ne pas parler de lui ? C’est simple, en lui demandant de le faire. Et voilà. 

On peut dire que son humilité n’a d’égale que la qualité de ses photos.

Un grand merci pour ce que tu as fait pour cette discipline et pour ta simplicité.

Retrouvez-le sur Instagram : @toyznotagame

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